Le Patrimoine international à Bruxelles
La Convention du Patrimoine mondial de l’UNESCO
A travers le monde, l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité.
Un traité international, la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, a été adopté par l’UNESCO en 1972.
Cette convention communément appelée du « Patrimoine mondial » a été ratifiée par la Belgique en 1996.
Biens inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial
Dans notre région, quatre biens ou ensembles y sont repris :
- La Gand-Place de Bruxelles;
- Les habitations majeures de Victor Horta :
- l'Hôtel Tassel, rue P.-É. Janson 6, 1000 Bruxelles;
- l'Hôtel Solvay, avenue Louise 224, 1050 Bruxelles;
- l'Hôtel Van Eetvelde et extension, avenue Palmerston 2-4, 1000 Bruxelles;
- La maison et l'atelier de Victor Horta, rue Américaine 23-25, 1060 Bruxelles.
- Le Palais Stoclet;
- Les réserves forestières intégrales de la Forêt de Soignes.
Protection renforcée
La maison et l'atelier de Victor Horta bénéficient de la protection renforcée en vertu de la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé adoptée en 1954 à La Haye (Pays-Bas). Ce traité a été ratifié par la Belgique.
La gestion des biens inscrits au Patrimoine mondial
Les biens inscrits au Patrimoine Mondial sont classés comme monuments ou sites et bénéficient d’une protection légale.
La Convention prévoit que «Chaque bien proposé pour inscription devra avoir un plan de gestion adapté ou tout autre système de gestion documenté qui devra spécifier la manière dont la valeur universelle exceptionnelle du bien devrait être conservée, de préférence par des moyens participatifs. Le but d’un système de gestion est d’assurer la protection efficace du bien proposé».
Les plans de gestion sont obligatoires pour les sites inscrits au patrimoine mondial après 2007 et sont inclus dans les dossiers de candidature. Pour les sites inscrits ultérieurement , la réalisation des plans de gestion fait partie des objectifs de suivi des rapports périodiques. A défaut, la réglementation relative à la protection des biens classés leur est strictement appliquée.
À Bruxelles, des plans de gestions ont été élaborés pour la Grand-Place, le palais Stoclet et la forêt de Soignes.
Chaque bien du patrimoine mondial est entouré d’une zone tampon qui est définie lors de l’inscription et validée par le Comité du Patrimoine Mondial.
Il s’agit d’une une aire entourant celui-ci dont l'usage et l'aménagement sont soumis à des restrictions juridiques et/ou coutumières, afin d'assurer un surcroît de protection à ce bien. Cela doit inclure l'environnement immédiat du bien inscrit, les perspectives visuelles importantes et d'autres aires ou attributs ayant un rôle fonctionnel important en tant que soutien apporté au bien et à sa protection. À Bruxelles, les zones tampons des biens inscrits à Bruxelles sont classées en "zone d'intérêt culturel, historique, esthétique ou d’embellissement (ZICHEE)" et/ou en zone de protection. Les procédures strictes relatives à ces zones doivent être observées.
Les dossiers d’urbanisme contraires aux objectifs de protection des biens et de leur environnement doivent être transmis à l’Unesco pour analyse au risque d’entrainer une perte de la Valeur universelle exceptionnelle, de l’intégrité et de l’authenticité du bien. À défaut de conciliation, ces biens risquent d'être mis sur la liste du patrimoine en péril, voire dans des circonstances extrêmes, d'être retirés de la liste du Patrimoine mondial.
Liste indicative du Patrimoine mondial
Pour prétendre à une candidature sur la liste très convoitée du patrimoine mondial les biens doivent tout d’abord figurer sur la Liste indicative du Patrimoine Mondial, établie par chaque état qui a ratifié la convention.