Eglise Sainte-Suzanne à Schaerbeek

Pour cette restauration, une approche durable et conservatoire est privilégiée, visant une conservation maximale de la matière d’origine. Tout au long de ce projet, le concepteur, l’entrepreneur et le gestionnaire de dossier de la DMS dialoguent en permanence, afin de réorienter ponctuellement les travaux ou les affiner si nécessaire, de façon à réduire à un minimum les modifications faites à l’édifice.
Une étude a montré que la date de péremption du béton, avec lequel l’église était construite, était loin d’être atteinte. Ce constat a permis d’écarter des techniques de restauration possiblement invasives, comme le grattage et le renouvellement complet de la couche supérieure du béton ou le remplacement systématique de certains éléments. Ainsi, le remplacement des claustras reste limité à un minimum, tandis que le béton est traité au moyen de techniques de conservation électrochimiques non-destructives.
Certains éléments, ayant disparu au cours des années ou ayant été obturés, sont reconstruits ou remis en évidence. Ainsi, grâce à d’anciennes photos aériennes, on a redécouvert l’existence d’un lanterneau de toiture, qui est reconstruite lors de la restauration de la toiture.
La grande baie du chœur, cachée depuis plus de 50 ans, a été dégagée et la partie centrale a été pourvue d’un nouveau vitrail. Lors des reconstructions, on veille à préserver soigneusement la cohérence de l’ensemble. Dans ce cadre, le vitrail du chœur constituait un défi particulier, car le nouvel élément central en verre devait s’ajuster au verre d’origine, datant de 1927 et présentant des tons pastel, (dont certains éléments existent encore), mais aussi avec les couleurs plus vives des autres vitraux qui datent des années 1950. La nouvelle partie centrale du vitrail constitue un ajout contemporain qui s’harmonise subtilement aux deux palettes de couleur existantes.
Pendant le chantier on a, en outre, décidé, sur base de nouvelles découvertes, d’aller un pas plus loin dans la restitution du concept initial des coloris des façades : plusieurs éléments architecturaux, comme les pilastres et la coupole, seront peints en rouge, selon les traces retrouvées, ce qui mettra encore davantage  en valeur les lignes architecturales de l’église.  

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