Bains de Saint-Josse
En 2019, le public pourra à nouveau profiter d’un plongeon dans l’une des plus belles piscines du territoire de la Région bruxelloise.
Les bains de Saint-Josse-ten-Noode ont été construits en 1930-1933 selon les plans des architectes Joseph Bytebier et Charles Schaessens. L’inauguration des bains communaux marquait la fin d’un processus qui avait déjà commencé en 1912, lorsque la commune a envisagé pour la première fois de créer ses propres installations de bains. Le programme de ces bains combinait une piscine couverte avec des bains turcs et des bains-douches individuels, s’alignant ainsi sur la tradition, initiée au XIXe siècle, de construire des bains publics, surtout dans les quartiers populaires, afin de favoriser l’hygiène publique. Les salles de bains et de douches individuelles étaient censées remédier au manque d’installations sanitaires parmi la population ouvrière ; quant aux bains turcs, ils s’adressaient plutôt à un public plus aisé. Les bains de Saint-Josse constituent un exemple particulièrement soigné, en style Art Déco, de cette typologie caractéristique d’établissements de bains. Son intérêt esthétique et historique a motivé son classement comme monument le 4 juin 2009.
Différents problèmes de conservation et un manque d’étanchéité au niveau de la cuve de la piscine ont conduit à la fermeture de la piscine en 2010. Durant les années suivantes, un projet de restauration a été préparé en concertation avec la DMS et la CRMS, ce qui a abouti, le 31 janvier 2017, à la délivrance d’un permis unique pour la restauration. Les travaux, sous la direction du bureau d’études AAC Architecture, ont débuté durant le printemps 2017. Ils comprennent notamment la réparation des fissures dans la cuve de la piscine et la restauration à l’identique de son carrelage d’origine. Les cabines d’habillage sont également restaurées et les portes en formica des années 70 remplacées par des portes en bois massif. La séparation entre les zones ‘humides’ et les zones ‘sèches’ est optimisée et adaptée aux normes actuelles. La cafétéria, qui se trouve dans le hall de la piscine depuis les années 60, est déplacée dans les espaces qui longent la rue Saint-François, ce qui correspond mieux au concept architectural d’origine. D’autres interventions, telles que la restauration du garde-corps d’origine de la galerie, contribuent également à la revalorisation de l’imposant hall de natation. Enfin, l’accessibilité du bâtiment pour les personnes moins valides sera améliorée, notamment par l’installation d’un ascenseur.
La Région subsidie les travaux de restauration à concurrence de 80 %, à savoir pour un montant d’environ 1,295 millions d’euros. Début 2019, le public pourra à nouveau profiter d’un plongeon dans l’une des plus belles piscines du territoire de la Région bruxelloise.