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Patrimoine architectural de Forest

L'inventaire de la commune de Forest disponible en ligne

L'inventaire du patrimoine architectural de Forest est en ligne

Retrouvez le sur www.irismonument.be

Il a été entamé en 2014 avec les quartiers Berkendael et de l’Altitude Cent, un choix qui s’explique pour diverses raisons. Le quartier Berkendael fait partie d’un vaste ensemble urbanistique qui empiète sur le territoire d’Ixelles ; plus loin vers l’ouest, il jouxte le quartier de l’Altitude Cent qui possède des ramifications sur le territoire de Saint-Gilles Ces deux quartiers représentent donc une certaine continuité avec les quartiers ixellois et saint-gillois déjà inventoriés. L’aménagement des quartiers de Berkendael et de l’Altitude Cent, qui possèdent un potentiel patrimonial homogène et d’une grande richesse, résulte de plans d’aménagement urbanistiques importants, autant de caractéristiques qui les distinguent des autres quartiers forestois qui présentent moins de cohérence.
L’étude de ces deux quartiers s’est achevée en 2017 et les résultats publiés dans la foulée. Ils regroupent 45 notices de rues, trois grands parcs et environ 800 immeubles ou ensembles, tous richement illustrés.
L’étude s’étend actuellement au reste de la commune avec le quartier Saint-Antoine, l’ancien noyau villageois, la zone industrielle qui longe le chemin de fer et la partie sud-est de Forest.

Le quartier BerkendaelRue Marconistraat 123-127, La Magnéto Belge (2016)

Le quartier Berkendael est bordé par trois grands axes que sont la chaussée d’Alsemberg, l’avenue Brugmann et la rue Vanderkindere. Sa création s’inscrit dans le cadre d’un projet urbanistique plus vaste initié par le bruxellois G.-Ed. Brugmann et couvrant l’ensemble de la zone rurale du Berkendaelveld, à cheval sur les territoires d’Ixelles, Forest et Uccle. L’urbanisation de ce territoire débute dans les années 1870 et s’inscrit dans la foulée de la création du quartier Tenbosch à Ixelles (1864), elle-même suscitée par l’ouverture de l’avenue Louise (1860).
Sur Forest, l’urbanisation débute en 1875 avec le percement de l’avenue Brugmann. En 1893 s’ouvre l’avenue Albert puis les artères secondaires, entre 1900 et 1910. S’y installe une population bourgeoise dont les maisons forment souvent de belles enfilades dominées par l’éclectisme (rues du Zodiaque, Meyerbeer, Berkendael). Le long des avenues Brugmann, Albert et Molière s’érigent des demeures plus cossues, pour certaines signées V. Horta, E. Blerot, P. Vizzavona ou J.-B. Dewin.
Le secteur des rues Marconi et Rodenbach se distingue au contraire par son caractère plus industriel, avec de petites entreprises (La Magnéto belge), des ateliers et un habitat plus modeste, notamment composé d’immeubles à logements multiples comme ceux érigés par la Société Anonyme des Habitations à Bon Marché de l’Agglomération Bruxelloise (1901-1903 ; arch. L. Govaerts, É. Hellemans, H. Jacobs). Le nouveau quartier se dote également d’une école communale qui se distingue par son style Art nouveau (1905-1911 ; arch. H. Jacobs).

Le quartier de l'Altitude Cent

Place Altitude Cent, photo aérienneLe quartier de l’Altitude Cent se situe au nord-est de la commune. Le quartier fait l’objet d’un premier projet urbanistique dessiné par l’urbaniste Victor Besme en 1876 et ’inscrit dans le cadre de l’extension de quartiers déjà existants sur Saint-Gilles. Il comprend notamment un nouveau parc, le Parc du Midi (actuel Parc de Forest), bordé par des avenues sinueuses le long desquelles il est prévu de construire des villas. Au tournant du siècle, la bourgeoisie fortunée s’installe autour du parc et fait construire des habitations de style éclectique, de style néo et Art nouveau. Les architectes les plus représentatifs sont, entre autres, Arthur Nelissen et Alphonse Boelens.
En 1911, le domaine du grand propriétaire terrien Wilhelm Duden est transformé, via la Donation royale, en parc public, dans le prolongement du parc de Forest. Le Projet des Parcs et du quartier Saint-Augustin est élaboré en 1908, dans le but d’optimaliser la liaison entre les deux parcs. Celui-ci prévoit notamment l’aménagement du square Lainé ainsi que la rectification du tracé et l’élargissement d’autres rues adjacentes au parc Duden.
La Société Anonyme des Villas de Forest, dont Alexandre Bertrand est la personnalité marquante, établit en 1899 un projet de plan pour un nouveau quartier résidentiel : Saint-Augustin. Ce plan sonnera définitivement le glas du caractère rural du quartier. Le projet porte principalement sur la réalisation de la place de l’Altitude Cent avec l’église Saint-Augustin, depuis laquelle partent huit artères rectilignes. Deux établissements scolaires voient le jour, en partie avec le soutien de la Société Anonyme : l’école Sainte-Ursule et l’école Saint-Augustin.
La construction du bâti est entamée au cours de la première décennie du XXe siècle, mais est interrompue brusquement par la Première Guerre mondiale. Les années 1920 marquent le début d’une construction effrénée durant tout l’entre-deux-guerres. Ainsi, de nombreuses habitations de style éclectique tardif, Art Déco ou moderniste sont, aujourd’hui encore, les témoins de l’œuvre des frères Hamesse, de Camille Damman et Maurice Van Nieuwenhuyse, pour n’en citer que quelques uns. Les habitations Art Déco soignées, conçues par les architectes René Delbecq et François Van Meulecom méritent qu’on s’y attarde...

 

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