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Abri anti-aérien sous la place du Jeu de Balle

Ouverture de la procédure de classement

Ouverture de la procédure de classement de l’abri anti-aérien sis place du Jeu de Balle à Bruxelles le 14 juillet 2016.

En bordure nord-ouest de la, sous les pavés, entre l’église Notre-Dame de l’Immaculée Conception et la rue de l’Economie, se trouve un qui occupe un rectangle d'environ 35 mètres de long sur 5 mètres de large. L'accès se faisait autrefois par deux entrées situées de part et d’autre de l’abri, près des extrémités nord-ouest et sud-est. L'une est aujourd'hui condamnée et l'autre scellée par une plaque en fonte.

L'abri anti-aérien aurait été construit dans le cadre de l'organisation générale de la protection passive (Défense Aérienne Passive - D.A.P.). Les premières directives en matière d’abris datent de 1939 et visaient à prendre des mesures pour protéger la population contre les attaques aériennes, notamment par la construction d’abris. Le 17 février 1941, la DAP créa à Bruxelles le « Service des Abris », rattaché au service des travaux publics de la Ville de Bruxelles. Ce service construisit de nombreux abris dans l’agglomération bruxelloise, soit en renforçant des caves existantes, soit en édifiant de nouveaux abris, souvent en remployant des structures souterraines antérieures. La stabilité des ouvrages était calculée par l'ingénieur de la Ville, Armand Hendrickx, qui serait aussi l’auteur de l’abri de la place du Jeu de Balle, qui daterait de 1942. Vu la pénurie des matériaux, le fer manquait pour réaliser des ouvrages en béton armé. Hendrickx eut alors recours à l’antique technique des voûtes pour concevoir des plafonds résistants. L’abri de la place du Jeu de Balle est ainsi un ouvrage fonctionnel qui présente une incontestable qualité architecturale.

Les proportions plutôt vastes de l’abri s’expliquent peut-être aussi par la probable réutilisation des structures souterraines de l’ancienne Usine du Renard qui se situait plus au nord de la place.

Des nombreux abris construits dans la Région Bruxelloise par la DAP pour les civils durant le 2e conflit mondial, il ne subsiste apparemment plus beaucoup d’exemples en état.

 

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